Le motif “à Pois”

L’histoire oubliée

 
 
 
 
 
 

Je suis Anaïs Antonio,

créatrice de lafondamentale


Les informations qui figurent dans ce sujet ont été glanées auprès de nombreux articles cités en fin de chaque paragraphe, et parus sur la thématique au cours des dernières années.

Ils ont été remaniés, enrichis et parfois traduits par lafondamentale.


Suivez lafondamentale :


Temps de lecture du sujet : 12min


L'Europe médiévale : les pois et la maladie

 

Aujourd'hui, les pois sont considérés comme un motif festif et joyeux, souvent représentés sur les jouets pour enfants, les tenues estivales, affriolantes ou de style vintage.

Pourtant, les pois n'ont pas toujours été considérés comme étant de nature gaie et amusante.

Au cours de la période médiévale en Europe, le port de tissu à pois était considéré comme tabou. La technologie pour pouvoir obtenir des pois uniformément espacés n'existe pas encore ; sans l'aide de ces machines, les tissus à pois comportaient donc des points inégalement espacés.

Ces points semi-aléatoires, rappelaient alors les éruptions cutanées causées par un certain nombre de maladies extrêmement contagieuses, telles que la variole, la peste bubonique et la lèpre.

À l'époque, ces maladies sont si répandues que les européens médiévaux ne pouvaient s'empêcher d’y voir représenté, le souvenir inconscient de ces maladies mortelles.

Les rayures ont également une connotation négative et sont considérées comme le modèle des parias.


> Extraits de l’article The Fascinating Origins of Polka Dots du blog theoldtimey.com


 

Danse tsigane dans un village de Hongrie, en 1928. Bundesarchiv, Bild 183-R04247, CC BY-SA

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

Roumanie - Les fêtes de la Dragobete ou Dragomir (chez les Bulgares)

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

 

De la musique au motif

L’ivresse de la Polka

À partir des années 1830-1835, l’Europe est soudainement prise d'un engouement pour une danse traditionnelle empruntée aux peuples Tchèque et Rom (tsiganes).

Cette nouvelle danse, la Polka tirait son nom de l’idiome tsigane.

Les origines du nom polka sont relativement sombres même si des liens ont été établis avec une référence évidente à “une femme polonaise" ; bien que la danse elle-même soit d'origine tsigane.

D'autres pensent que le mot vient de la Pulka tchèque pour "moitié", en référence aux petits pas de la danse.

D’abord populaire en Europe, à la fin du siècle, la Polka gagne rapidement les États-Unis importée par les nombreux immigrants venus d’Europe centrale.

De 1840 à 1890, ainsi, le monde entier danse au rythme de la Polka, dont la mélodie traverse allègrement les frontières sans distinction d’origine. L’engouement est tel que de nombreux clubs de danse ne tardent pas à essaimer un peu partout.

De nombreux vêtements "à pois" ont été inspirés par la culture folklorique tsigane, notamment par les bijoux et les décorations qui ornent les costumes traditionnels que portent les femmes (sequins ronds, pastilles rondes faites de métal ou de verre-miroir).

Le motif est alors associé à l'élégance et à un esprit ludique et insouciant.

Pour se distinguer les uns des autres au cours des fêtes et des bals, les amateurs de polka eurent l’idée d’adopter le motif si particulier “à pois” qui rappellent celui des danseuses tsiganes. Le chapeau à pois, la veste à pois et le motif "à pois".

Des entreprises textiles profitent alors de la "polka mania" et commencent à fabriquer différents types de produits sur le thème de la polka. Le terme anglais "polka dots" qui désigne le motif à pois est apparu pour la première fois en 1857 dans Godey's Lady's Book, un magazine féminin de l'époque basé à Philadelphie.

Les motifs à pois orneront alors les vestes courtes et cintrées des femmes ; la couleur des pois qui indiquera ensuite à quel club appartiennent les danseuses.

 

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

Le chanteur et musicien gitano espagnol Camarón de la Isla

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

 
 
 

Le terme anglais "polka dots" est apparu pour la première fois en 1857 dans Godey's Lady's Book, un magazine féminin de l'époque basé à Philadelphie.

Danse de la polka, Suisse

 
 

Le Rajasthan, berceau des populations Roms

Le peuple Kalbelia

Une danseuse Kalbelia, Rajasthan. Kalbelia ou Kabeliya est un mot qui désigne l'une des formes des danses les plus sensuelles du Rajasthan. Il désigne aussi la tribu garante de ce patrimoine culturel. Ce peuple est célèbre pour ses danses et ses chants qui font partie intégrante de son folklore. Les hommes et les femmes y participent lors de la célébration de festivités et lors des fêtes

Femmes Roms

Costume traditionnel de danseuse Kalbelia, Rajasthan.

Une danseuse Kalbelia en costume traditionnel. Le Rajasthan est le berceau des populations Roms.

Femme en costume traditionnel des balkans (Ex-Yougoslavie, Albanie, Roumanie, Moldavie, et parfois élargie jusqu'à la Hongrie)

Une danseuse Kalbelia en costume traditionnel. Le Rajasthan est le berceau des populations Roms.

Une danseuse Kalbelia en costume traditionnel. Le Rajasthan est le berceau des populations Roms.

"Étude numéro 1" (détail), une photographie prise par Rudolf Eickemeyer en 1901

Roms, tsiganes, gens du voyage : qui sont-ils vraiment ?

Les premiers textes concernant leur migration datent de la fin du Xe siècle. C’est dans un poème persan que l’historien et philosophe Ferdowsi parle de 3000 musiciens indiens envoyés en Perse, demandés par le Roi Bahrâm Djoûr, et accueillis par des gouvernements locaux. Ils auraient pris la direction de l’Iran où ils se seraient séparés en deux groupes. L’un s’engage vers l’Egypte, la Libye, la Tunisie, le Maroc et l’Andalousie, l’autre se dirige vers la Turquie, puis l’Europe de l’Est et le monde occidental.

Représentant entre 10 et 15 millions de personnes, les Tsiganes vivent partout dans le monde, et forment en Europe la plus grande minorité. Selon Günter Grass, ce sont « les plus européens de nous tous ».

Partout où ils vivent, ils constituent une minorité. Si, il y a des siècles de cela, ils ont émigré d’Inde du nord-est (Rajasthan), leur identité tsigane s’est formée ultérieurement au fil de leur histoire commune. Ils ne forment pas une diaspora.

C’est leur sort historique commun qui les constitue en peuple.


Les Roms ou Tsiganes orientaux viennent de Roumanie, de Bulgarie, de Hongrie, de Slovaquie, de Serbie ou encore du Kosovo.

Les Gitans ou Kalès : terme qui vient de l’espagnol “gitan, gitana”, “gypsie” en anglais, viennent d’Espagne.

Les Manouches ou Sintès : du tsigane “mnouch” qui signifie “homme”, également utilisé familièrement pour désigner un gitan nomade – selon Le Petit Robert, ils sont originaires de l’Est de la France, de l’Allemagne, de l’Autriche et du Nord de l’Italie.

Enfin, le terme de “Bohémien”, souvent entendu, n’a aucun lien avec les Tsiganes ou les Roms mais désigne des tribus vagabondes qui avaient l’habitude de vivre dans des roulottes et que l’on disait originaire de Bohême.

Le terme "gens du voyage" regroupe une multiplicité de populations, qu'elles soient d'origine Manouches, Gitanes, Tsiganes, Roms d'Europe de l'est, ou non Rom (ex : les Yenniches).

Aujourd'hui, les 300 000 personnes que regroupe cette population sont à ⅓ sédentaires, ⅓ semi-sédentaires, et ⅓ nomades.

 
 

« Les gens pensent que l’on ne travaille pas. C’est complètement faux. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que l’on ne veut être ni patron, ni employé, alors on fait des petits boulots, maraîchers, peintres, ramoneurs… »

— Alexandre Romanès

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard



Rhapsodie Rom

“Là-bas, dans le secret des vallées, résident les derniers trésors que l’Europe amnésique et versatile a jetés, oubliés ou, au mieux, remisés dans les vitrines de vieux musées : les costumes traditionnels”.

“Portul nostru”, “notre costume” est encore vivant !

Catherine Legrand, Textiles & vêtements du Monde, Éditions de La Martinière

 

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard

 
 
 

 

Costumes & traditions

1949, communauté de Roms d’Andalousie, par le photographe Dimitri Kessel pour le Life magazine

Le flamenco a été inscrit par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité le 16 novembre 2010, à l’initiative des Communautés autonomes d’Andalousie, d’Estrémadure et de Murcie.


 

Flamenco et Pin-up starlettes

Plus tard, dans les années 80, le motif à pois devient mondialement associé aux robes traditionnelles espagnoles de danse Flamenco alors que son expression contemporaine est encore majoritairement associée à la mode américaine des "Pin-up starlettes" de la Seconde Guerre mondiale.

Le flamenco : L'origine de cette musique doit être recherchée dans l'ethnologie du peuple qui l'a conservée et transmise, c'est-à-dire le peuple gitan. Les Gitans, originaires de l'Inde, ont conservé de larges franges de leur culture d'origine, à savoir la langue (le caló) et la musique. Une étude comparative de la danse indienne (bharata natyam, mudrā et surtout kathak) et de la danse flamenca (par exemple celle de Carmen Amaya) permet de dégager des similitudes exactes.

Selon certains auteurs, le flamenco - inspiré des danses russes, des violons plaintifs de Roumanie et des mélodies magyar - trouverait ainsi son origine dans trois cultures : la culture gitane, arabo-musulmane, juive et andalouse chrétienne.

Le flamenco arabo-andalou est ainsi l'héritier de la tradition musicale arabe transmise au IXe siècle de Bagdad (alors capitale des Abbassides) à Cordoue et Grenade.


> Extraits de l’article Les pois, la longue histoire d’un motif” du blog Mamzelle Swing

Communauté de gitans, Montjuïc, Espagne 1960 - Photo de Jacques Léonard


Ci-dessus, à gauche

1972, vidéo chez la famille Montoya, célèbre famille de chanteurs, danseurs et musiciens sévillans.

À la table, Lole Montoya vient d’avoir 18 ans, à côté, sa mère Antonia La Negra, l’une des plus grande danseuses et chanteuses de flamenco, originaire d’Oran. La Negra lance la chanson, tout le monde est assis autour d’elles. Les hommes comme à leur habitude, restent discrets et les accompagne.

-

À la guitare le formidable Eduardo El De La Malena, les enfants et les femmes font las palmas (claquement des mains). Les deux femmes sont assises et se répondent, puis La Negra ouvre la voie à Lole.

Les chants s’arrêtent enfin, seule la guitare installe ce moment de pose avant la tempête. Lole, pour faire honneur à Eduardo, reprend le chant, se lève, plus rien n’existe. Un grand moment de flamenco.


"Dancing Gipsy Boy" St. Marie de la Mer 1957. photo: Kees Scherer

Rosario Amaya par le photographe Jacques Leonard

 
 

Flamenco, bailar en el sangre con la energia del dolor


En 1949, Dimitri Kessel photographie pour le Life magazine, une communauté de gitans qui vit dans des maisons creusées des siècles auparavant dans la roche tendre de la falaise Andalouse.

Ces caves sont le lieu prétendu de la naissance de "l'art passionnel du flamenco".



 La culture des Tsiganes, faite de fraternité et de solidarité, risque de disparaître au moment où l’on en a peut-être le plus besoin.

- Alexandre Romanès


 
 

FIN

 lafondamentale

Ressources autour de la thématique


Playlist associée


> Présentation

Musique Arabo Andalouse / Flamenco Gitano

Héritière de la tradition arabe venue de l’Orient et fruit d’une période de splendeur culturelle, la musique arabo-andalouse est une véritable poésie qui transporte et exprime ce que nul mot ne pourrait. L’Andalousie, terre brulée, imprégnée de multiples civilisations, permet l’éclosion de cet art musical…

  • … dont l’intensité émotionnelle prend aux tripes.

    La tradition perdure au fil des siècles par la faveur d'étranges voyageurs au teint sombre qui, dans leur bagages, charrient avec eux le secret d'accorder leurs peines en musique. Dolor y alegría de vivir, les gitans - los Gitanos - s’en imprègnent pour donner plus tard naissance au Flamenco, genre poético-musical où s'exprime le « fond de l’être » et les chants de la souffrance.

    Dans ce paysage musical, les hommes mais également les femmes qui, plus largement mises à l’ombre des projecteurs, se dévoilent avec grandeur pour exprimer en claquant des talons, le regard perçant et la voix vibrante, l’histoire d’un peuple à la fois citoyen du Monde et étranger pour tous.

    Souvenirs d’un paradis perdu où la rage des écorchés se conjuguent avec l’allégresse qu’impose leur volonté de vivre libres. Joie éternelle et tragédie d’une culture de mélomanes qui a jamais demeure incomprise et mal-aimée.


Exposition passée


Mondes tsiganes. Une histoire photographique, 1860-1980

Du 13 mars au 26 août 2018 - Au Musée de l'histoire de l'immigration

Cet ouvrage questionne la rencontre de la photographie avec les mondes tsiganes. La fabrique des stéréotypes et d’un sujet iconique montre le rôle central du médium dans la construction d’une identité présentée comme différente et étrangère. Derrière l’exposé visuel de cette singularité rêvée et la réverbération des clichés, d’autres récits apparaissent. Guidé par les archives et la découverte de collections inédites, le fil des images compose des histoires au singulier. Au-delà des désignations, des Bohémiens aux Roms et Gens du Voyage, les familles traversent le cadre des images qui les enferment depuis toujours dans des vérités supposées. Sujet d’une fascination sans limite, le destin des personnes raconte une autre présence sociale et historique révélée par la photographie.

Le catalogue de l’exposition : co-édition du Musée national de l’histoire de l’immigration et des Editions Actes Sud, sous la direction d’Ilsen About, Mathieu Pernot et Adèle Sutre, mars 2018, ISBN : 978-2-330-09749-3, 29 € TTC


Personnalités


Alexandre Romanès, poète tsigane, luthiste baroque et fondateur du Cirque Romanès, le seul cirque tsigane d’Europe.

Il est l’auteur de la charte « Culture - Gens du Voyage et Tsiganes de France » signée le 22 septembre 2016 par Audrey Azoulay et neuf associations nationales représentant les gens du voyage.

Alexandre Romanès a également le premier gitan à avoir la Légion d’honneur.

Il est également l’auteur de trois recueils publiés chez Gallimard, Paroles perdues, Sur l’épaule de l’ange et Un peuple de promeneurs, ainsi qu’une autobiographie – "Les Corbeaux sont les gitans du ciel" parue aux Éditions de l’Archipel.

Matéo Maximoff (1917-1999), est un écrivain et photographe, auteur d’une œuvre abondante dont le fonds d’archives photographiques témoigne et puise sa matière dans le creuset de faits réels ou colportés par la mémoire traditionnelle de la mythologie romanie.

Maximoff est l’un des plus prolifiques romanciers roms avec une douzaine de romans. Son premier ouvrage est aussi le plus connu Les Ursitory (nom roumain de fées comparables aux Parques) ; la rédaction en remonte à son incarcération, à l'âge de 21 ans, à la suite d'un fait divers dramatique en Auvergne. Une série de contes à faire peur (Darane paramisǎ) a été refondue dans le roman La poupée de Mamaliga. Son ouvrage le plus puissant est toutefois Le prix de la liberté, narrant la révolte des esclaves roms netoţi dans ces principautés roumaines qui avaient réduit, cinq siècles durant, les Roms au statut de bétail bipède.

Issu de la tradition tzigane roumaine, natif de Brasov au pied des Carpates, l'accordéoniste Roberto de Brasov est un musicien depuis sa plus tendre enfance.

Il vient d'un monde où la musique accompagne tous les événements de la vie : mariages, bals, fêtes... avec pour conséquence une notoriété croissante, des envies d'aller voir toujours plus loin, s'évader des catégories et repousser les horizons musicaux.

« Ma musique est une souffrance, c'est la vie, mes peines. C'est mon coeur qui parle. Alors, je les laisse parler... »

Camarón de la Isla (1950-1992), de son vrai nom José Monje Cruz est un chanteur espagnol (gitan).

Surnommé Camarón par un de ses oncles (« crevette » en espagnol) qui, avec son physique frêle, sa peau blanche et ses cheveux roux, lui trouvait l'apparence d'une crevette, José Monje Cruz est un des chanteurs de flamenco les plus connus. Dès l'âge de huit ans, il commence à chanter dans des tavernes et les arrêts de bus;

Mélangeant flamenco archaïque et innovations de son cru, El Camarón de la Isla a profondément marqué le monde du flamenco avec ses disques comme Potro de Rabia y miel ou La leyenda del tiempo (produit par Ricardo Pachón).

Il est considéré comme le chanteur de flamenco le plus populaire de la période récente et celui qui a exercé le plus d'influence. Bien que son œuvre soit critiquée par quelques traditionalistes (il est un des premiers à avoir utilisé une basse électrique), il représente, avec Paco de Lucía, une étape de l'histoire du flamenco qui a favorisé l'émergence du nouveau flamenco et a inspiré toute une génération de chanteurs comme Diego el Cigala et Duquende.


Livres


LES CORBEAUX SONT LES GITANS DU CIEL : SOUVENIRS

Autobiographie
Auteur(s) : Alexandre Romanès
Editions : Archipel, 2016, 279 p.

L’homme de cirque et poète raconte son parcours, les rencontres qui ont marqué sa vie, telles que celles avec l’écrivain Jean Genet ou la poétesse Lydie Dattas qui fut son épouse, et livre un plaidoyer pour le peuple tzigane.


CAMPS VOLANTS

Roman
Auteur(s) : Xavier Bazot
Editions : Champs Vallon, 2008, 154 p.

À la recherche d'une manière d'habiter ce monde, le narrateur s'attache à des personnes, des rencontres qui lui servent de guide à travers différents milieux : cirque, familles manouches, ceux qui ont en commun leur mode de vie non sédentaire. Chez les étranges personnalités qu'il croise, le narrateur recherche, par-delà la résistance à la norme, la quête d'une règle de vie.


ITSEGO : CONTES MANOUCHES

Contes
Auteur(s) : Joseph Stimbach
Editions : Wallada, 2001, 176 p.

Issu d’une famille de Manouches, l’auteur n’a jamais oublié ses voyages dans lesquels la nature est omniprésente. Ecologiste à sa façon, il défend le droit aux différences dans un style romanesque. Un hymne à la tolérance et à la liberté. (Electre)

COULEURS DE FUMÉE, UNE ÉPOPÉE TZIGANE

Roman
Auteur(s) : Menyhért Lakatos
Editions : Actes Sud, 1986

Un enfant grandit, écartelé, entre sa communauté tzigane de naissance et la société hongroise dans laquelle il est scolarisé. Au fil d'une histoire haletante et dramatique, il apprendra qu'on ne peut accepter sa propre identité dans toute sa complexité que par la confrontation, douloureuse, avec l'autre. Si Couleur de fumée a obtenu en quelques années une consécration internationale, c'est parce que Menyhért Lakatos a su tirer de son expérience personnelle une épopée vibrante qui met magnifiquement en scène les trois actes de la tragédie du peuple tzigane : la nostalgie de la liberté, la violence tribale et l'abomination du génocide.


COEUR DE FEMMES TSIGANES

Auteur(s) : Claire Auzias
Editions : Egrégores, 2009, 491 p.

Les femmes qui déposent leur parole dans ce livre sont singulières. Gitanes, Manouches, Yenishes, Romnia, Sinti, voyageuses, toutes sont des femmes tsiganes. Elles ont bien d'autres identités : françaises, suisses, espagnoles, roumaines. Elles auraient pu être nos voisines à l'école primaire, au fond d'une classe, ou à la sortie du village, au bout d'un champ. Humilité, menus propos, craintifs et sobres. Soudain, des voix se lèvent, à l'autre bout de l'Europe. Polyphonies qui disent leurs fiertés, leurs luttes, leurs défaites, leurs forces. Dans les replis de la vie tsigane, l'émancipation des femmes aussi a frappé.

RIEN NE RÉSISTE À ROMICA

Autobiographie
Auteur(s) : Valérie Rodrigue
Editions : Plein jour, 2016, 173 p.

L’histoire d’une amitié entre Valérie Rodrigue, bourgeoise parisienne et journaliste pour des magazines féminins, et Romica, jeune mendiante rom. Elle témoigne d’une intégration réussie, de la lutte contre les discriminations et des conditions sociales dans lesquelles vivent les Roms.


HALGATO

Roman
Auteur(s) : LAINSCEK Feri
Traduction : JAPELI-CARONE Liza
Editions : Phébus, 2017, 235 p.

Halgato et son demi-frère Pisti, sont deux jeunes Roms du village de Laksi Roma, au nord de la Slovénie. Le premier a hérité de son père un violon et joue sur les routes pour payer l’école du second.


LA DÉBROUILLARDISE

Roman
Auteur(s) : Lucie Land
Editions : Grasset, 2018, 342 p.

Les errances de Katarina, une jeune Rom de 17 ans déscolarisée : les concerts avec sa famille, ses premiers flirts, son départ à Marseille avec son amie Mathilde, sa rencontre avec le vieux Benti, ses courses poursuites avec la police, etc. Jusqu’au jour où, alors que son père est arrêté et que Benti s’est éteint, elle décide d’effectuer en road trip solitaire.


L'hommage émouvant de Mathieu Pernot à une famille gitane

Mathieu Pernot travaille depuis 30 ans sur les Gitans et en particulier sur une famille d'Arles, les Gorgan, avec laquelle il a noué des liens forts.

Mathieu Pernot leur rend ici hommage avec ce livre et une exposition particulièrement émouvante qui a eu lieu lors des Rencontres de la photographie d'Arles en 2017.

Auteur(s) : Mathieu Pernot
Editions : Xavier Barral Eds, 2017, 232 p.

>> Disponible à la FNAC


Lieux


Le Centre de ressources Abdelmalek Sayad

Spécialisé sur l’histoire, la mémoire et les cultures de l’immigration, le Centre de ressources Abdelmalek Sayad est un pôle documentaire de référence au niveau national. Situé au cœur du Palais de la Porte Dorée, le Centre de ressources Abdelmalek Sayad propose un ensemble de ressources unique sur les questions migratoires : essais et documents, thèses, revues, films et documents audiovisuels, collection d’affiches et de tracts mais aussi romans et bandes dessinées.

Les romans et ouvrages cités ci-dessus y sont disponibles.

Palais de la Porte Dorée, 293 avenue Daumesnil - 75012 Paris


La Médiathèque Matéo Maximoff
Rassemble et diffuse les informations concernant les Tsiganes/Gens du voyage (Roms, Sinté, Manouches, Gitans, Yéniches..)
Rend compte de l'actualité nationale et internationale grâce à son fonds spécialisé (livres, revues, documents sonores, vidéos).
Constitue une mémoire tsigane partie intégrante du patrimoine national et européen.
Favorise les rencontres entre communautés et la promotion artistique.

Les romans et ouvrages cités ci-dessus y sont disponibles.

59 rue de l'Ourcq - 75019 Paris, Métro Crimée - Tél : 01 40 35 12 17

 
 

Commentaires

Laissez votre commentaire directement sur Instagram en cliquant sur le bouton ci-dessous ! Merci.